Sous le saule, se taire

 

Eole soupirant, le saule somnolent,

Aux feuilles bruissantes comme un ruisseau d’argent,

S’ébroue tout doucement dans la tendre lueur,

D’une chaude soirée au soleil enchanteur.

Là, le petit étang qui s’étend devant lui,

Quand les rides et reflets de sa surface ont fui,

Laisse alors s’élever à travers les roseaux,

Le concert coassant des hôtes de ses eaux.

Etendu sur la rive, l’épi de blé en bouche,

Serge goûte l’instant puis dort comme une souche.

A l’abri, protégé par la haie bocagère,

Il oublie la fureur du siècle mortifère.

 

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